Attache-moi

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il y a 6 ans

Attache-moi

— C’est vrai ? Cela t’exciterait de sentir des cordes te serrer et t’immobiliser dans des positions inconfortables ?

Nous sommes dans les bras l’un de l’autre. J’aime ces instants de tendresse, où je suis serrée contre toi, dans notre lit. Comme à ton habitude, tu es nu, une main posée sur un de mes seins, à travers ma chemise de nuit. Encore une fois, je n’ai pas envie de sexe, alors tu m’as proposé d’en parler. Tu as eu l’adresse de ne pas aborder de choses qui fâchent, de mon absence de désir, du peu de plaisir que je prends lorsque nous faisons l’amour. Enfin de plaisir physique, bien sûr. Te voir comme un fou et sentir la jouissance t’envahir sont des satisfactions tellement puissantes pour moi ! Tu ne peux pas savoir à quel point je me sens bien dans ces moments-là, à quel point je suis heureuse d’être.

Être quoi ? Être aimée, être désirée, tout simplement. Mais y a-t-il des choses plus importantes ? Malheureusement cela ne dure jamais, la réalité me revient toujours en pleine face, au détour d’un miroir où je ne peux ignorer toutes mes rondeurs. Je sais que tu aimes mon corps, bien plus que je ne l’aime moi-même d’ailleurs. Ton regard sur moi m’est indispensable. J’avais tellement de mal à m’assumer telle que je suis avant que je te connaisse !

— Non, ce n’est pas ce que je veux dire, mon fantasme n’est pas le… C’est quoi le mot déjà ?

— Bondage ? C’est ça que tu cherches ?

Oui c’est bien ça. Mais comment peux-tu parler de ces choses aussi légèrement ? Moi, je suis à chaque fois toute gênée, les mots ne sortent que goutte-à-goutte de ma bouche, comme si prononcer des mots si explicites allaient me faire du mal.

— Ce n’est pas le… bondage qui… m’intéresserait, mais plutôt d’être… attachée au lit… aux quatre coins du lit.

Décidément, parler de cela n’est pas du tout naturel chez moi, je me sens rouge écarlate, je ne peux que murmurer cette phrase hachée à ton oreille.

— Avec des menottes ? me demandes-tu.

Menottes, ce mot me semble honteux, ma gêne est encore augmentée, je ne peux m’empêcher de m’imaginer écartelée avec ces anneaux de métal à mes poignets et à mes chevilles. Mais en même temps que la gêne nait quelque chose d’indéfinissable en moi, ce n’est pas de l’excitation, du moins pas encore.

— Non, plutôt autre chose de moins… Enfin de plus… Quelque chose de fait exprès.

— Hmm, je vois…

Tu vois, mais tu ne l’as pas dit, et je t’en remercie. Je ne suis pas prête à entendre ce mot composé, qualificatif des bracelets que j’imagine maintenant m’immobiliser. Je me vois nue, sur le dos, accrochée solidement au lit, à t’attendre. C’est cette fois bel et bien un soupçon d’excitation qui me chauffe doucement le ventre. Qu’est-ce que j’aimerais être ruisselante de désir pour toi ! Qu’est-ce que j’aimerais que l’on crie à l’unisson un plaisir immense et partagé ! De nombreuses fois, alors que nous faisons l’amour, ou à d’autres moments, le désir monte en moi, se propage peu à peu, comme il le fait maintenant. Mais immanquablement, une pensée me vient tôt ou tard, et cette pensée m’obsède, m’envahit, pour finalement tout gâcher.

« Le plaisir féminin est autant psychologique que le plaisir masculin est mécanique », disait-on à la radio, un soir. C’est sûrement vrai, et tous mes complexes et mes doutes sont autant de brides à ma jouissance. C’est de pire en pire, puisque je redoute de plus en plus ce recul de mon excitation, et le simple fait d’y penser suffit souvent à me bloquer. Alors peut-être que de ne rien avoir d’autre à faire – ne rien pouvoir faire d’autre – que de me concentrer sur les sensations que tu me procurerais est la solution.

Nous avons continué à exprimer nos fantasmes un petit moment encore, puis comme chaque soir où nous ne faisons pas l’amour, tu as « fait baisser la pression », comme tu dis. Tu t’es caressé, le visage contre mes énormes seins en suçotant mes tétons. Je ne comprends pas pourquoi ma poitrine t’excite tant, je la trouve tellement laide ! Elle est beaucoup trop lourde, elle n’a aucun maintien ! Mais en même temps j’en suis fière, car c’est cette même poitrine qui t’a mis au bord de la jouissance, qui est en train de te faire transpirer de plaisir, de t’essouffler à mesure que ta main masse ton sexe toujours plus gonflé. Je pose mes mains sur ta nuque, appuie doucement pour te plaquer un peu plus contre ces monts de chair tendre qui te rendent fou.

Je me concentre sur ta jouissance, j’observe attentivement ton corps tétanisé par l’orgasme qui t’envahit. Et c’est le moment que j’aime tant, ce moment où je sens ton sperme gicler sur ma peau en plusieurs grosses goutes. Cet instant est déjà passé, mais j’aime également te voir rempli de bien-être, lorsque tu étales le sperme resté sur ta main sur mes grosses fesses. Je remets ma chemise de nuit, nous nous installons sous la couette, serrés l’un contre l’autre comme les amoureux que nous sommes.


Tu m’as offert un cadeau ce soir. Cela m’a fait plaisir, je t’ai demandé pourquoi, car je ne voyais pas d’occasion particulière. Tu m’as répondu que tu n’en avais pas besoin pour m’offrir quelque chose. C’est maintenant le moment que tu as choisi pour me le faire ouvrir, avant de nous coucher. Je n’ai pas réussi à découvrir de quoi il s’agissait en agitant le paquet, les objets à l’intérieur de la boite en carton sont surement protégés par des boules de polystyrène.

Je retire précautionneusement le papier argenté, puis ouvre la boite en carton. Au dessus, je découvre un étrange masque, comme ceux offerts dans les avions, mais en plus large et plus épais, en un cuir souple, non ciré. J’observe un peu mieux le masque, je me rends compte qu’il est muni de petites boules de caoutchouc pour les tympans. Il se ferme avec deux petites s a n g les de cuir derrière la tête. Je te lance un regard interrogatif, tu me proposes de l’essayer.

Je le pose sur mon visage, tu m’aides à bloquer les lanières derrière ma tête. Je me retrouve dans le noir complet, je sens la douce odeur du cuir neuf atteindre mes narines, cette odeur est agréable, je te le dis. J’entends ma voix de l’intérieur à cause des boules coincées dans mes conduits auditifs. Je n’entends pas ta réponse. Être ainsi coupée de mes sens habituels me fait paniquer un court instant, je suis soulagée lorsque je sens tes lèvres contre les miennes, lorsque tu me serres tendrement dans tes bras. J’ai aussi besoin d’entendre tes mots d’amour, je te demande de m’enlever mon masque, tu le fais immédiatement. Je te dis que je t’aime, et tu prononces ces mots que j’ai tant besoin d’entendre, ces mots dont je ne peux pas me passer, ces mots qui me font vivre à travers toi.

Tu m’incites à continuer à déballer mon paquet, je le fais en redoutant maintenant ce que je vais y trouver. Ce que je sors de la boite me met dans un profond trouble, je sens mon visage s’empourprer, mon souffle s’accélérer. Tu me souris en silence, puis viens derrière moi, te colle contre mon dos en me tenant par les hanches. Tu me laisses me remettre de mes émotions, en observant les quatre bracelets et chevillières en cuir assorti au masque. Je trouve les anneaux de cuir plutôt jolis, chacun noué par deux s a n g les du même type que le masque, mais plus fines. Un anneau d’environ cinq centimètres de diamètre, en métal rigide et argenté, est bloqué entre deux lanières.

J’attache un des bracelets à mon poignet gauche, c’est agréable à porter, mais la vision de l’anneau en métal me met dans un état indescriptible, des palpitations naissent en moi, mon trouble est maintenant une douce chaleur dans mon ventre. Je mets le deuxième bracelet, te demande de mettre mes chevillières. Tu parais surpris, tu devais t’attendre à ce que j’aie du mal à accepter ces liens contre mes membres, mais pourtant tu ne peux pas savoir dans quel état ils me mettent ! Tu dois le sentir d’ailleurs, en te mettant à genoux devant moi pour attacher les bandes de cuir à chacune de mes chevilles.

Je te regarde me sourire alors que tu remontes doucement tes mains le long de mes tibias, puis de plus en plus haut. Je sens que tu masses la chair abondante de mes cuisses, j’aime le contact appuyé de tes paumes sur cet endroit caché par ma longue chemise de nuit. Un léger frisson parcourt mon corps lorsque je te sens approcher de mes trésors cachés, lorsque tu effleures du dos des doigts l’intérieur de mes cuisses. Un souffle s’échappe de ma gorge alors que tu appuies contre le renflement de ma culotte inhabituellement mouillée. Ce souffle devient gémissement, je ferme les yeux pour me concentrer sur le massage de mes chairs intimes.

Sans arrêter la course de tes doigts qui me bouleverse, tu embrasses mon pubis à travers la chemise de nuit, que je m’empresse de relever jusqu’au nombril pour te laisser accéder à mon fruit. Celui-ci devient d’ailleurs encre plus juteux lorsque tu poses de gros baisers à l’intérieur de ma cuisse droite, pour remonter toujours plus vers mes chairs gonflées que tu as maintenant découvertes. Tu as sorti ta langue, tu parcours la peau fine de mes grosses lèvres que j’ai épilées pour toi, c’est agréable, cela attise encore plus le foyer en bas de mon ventre.

Je ne peux m’empêcher de pousser un gémissement de plaisir lorsque tes lèvres se posent sur mon clitoris gonflé d’un désir inédit. Tu ouvres doucement ta bouche, tu fais adhérer tes muqueuses aux miennes. Je ferme les yeux pour profiter au maximum de ta langue, mais tu ne fais que de petits mouvements de succion avec tes lèvres, en te gardant bien de mettre ta langue en contact avec ma vulve.

Soudain, tu attr a p e s mes poignets fortement, les relies derrière mon dos, j’entends un petit clic. Je proteste, mais c’est à ce moment que tu choisis de débuter une série d’intenses vibrations de ta langue, bien appuyée sur mon clitoris. Je tire sur les s a n g les qui me menottent les poignets, exige d’être détachée, mais il ne sort de ma bouche qu’une plainte de plaisir. Tout se mélange dans ma tête, le refus d’être ainsi menottée, l’intense plaisir que tu me donnes par ta langue experte, la vision de ta tête contre mes chairs grasses, enfermée dans ma chemise de nuit que je ne peux plus tenir relevée.

Je deviens folle de plaisir, je tire toujours sur mes liens, par pure forme maintenant car je sais bien que c’est ce qui est en train de me faire déjanter. Mon souffle est fort, irrégulier, je prononce des paroles incohérentes, ta langue semble encore s’accélérer sur mon clitoris, en plus je sens tes doigts envahir mon antre ouvert et dégoulinant. Tes phalanges f o r c e nt mon vagin sans ménagement, de plus en plus rapidement. Je n’en peux plus, d’énormes spasmes me secouent les tripes, je hurle ma jouissance. Mais tu ne t’arrêtes toujours pas de me lécher, tu continues à me branler avec f o r c e . Je tire maintenant sur mes menottes dans le réel but de me délivrer, pour t’empêcher de transformer mon intense jouissance en douleur.

Ouf ! tu t’arrêtes enfin, je suis éreintée du plaisir trop longtemps contenu en moi. Je m’allonge sur le lit pour reprendre mes esprits, je ne pense même pas à te demander de détacher mes bracelets tellement je me sens bien. Je te réclame près de moi, tu ne te fais pas prier, tu t’installes à mes côtés dans notre lit, me serres dans tes bras en me répétant de toutes les manières que tu m’aimes. Quelques minutes plus tard, j’entends un nouveau clic qui relie mes chevilles, je te laisse me mettre sur le ventre pour venir étroitement relier mes chevilles à mes poignets.

Puis tu m’as fait l’amour ainsi entravée, en me prenant férocement en missionnaire. Je n’ai pas eu de plaisir cette fois-ci, enfin pas d’orgasme je veux dire, car te sentir éjaculer puissamment dans mon vagin sera toujours une immense joie pour moi, surtout en réalisant ce que je m’aperçois être mon plus grand fantasme : être attachée.


Je le suis pour un bon moment maintenant. Tu m’avais prévenue que tu ne me ferais pas l’amour avant plusieurs heures immobilisée, et j’étais partante, je savais que cette longue attente ne ferait que mettre le feu en moi. Mais c’est bon maintenant ! Viens en moi ! Je n’en peux plus de désirer ce plaisir que tu m’as promis ! Ne vois-tu pas à quel point mon sexe est brûlant entre mes jambes maintenues écartées ? Comme je hais ces chaînes qui m’empêchent de me soulager, de fermer les jambes, et même de faire le moindre mouvement. Ce n’est pas faute d’avoir tiré dessus ! Mais non, impossible de me délivrer. Les discrets anneaux que tu as fixés aux quatre coins du lit n’en sont pas moins efficaces, avec ces solides chaînes réglées au maillon près qui m’écartèlent. En même temps, qu’est-ce que j’aime ces s a n g les de cuir au bout de mes membres, qu’est-ce que ça m’excite, c’est du véritable fétichisme !

Ce que j’apprécie moins, c’est ce masque qui me rend aveugle et sourde. Au début, ne pas pouvoir t’entendre ni te voir m’a fait paniquer, j’ai imaginé que tu m’avais laissée là, tu étais parti de chez nous, bien content d’avoir pu te débarrasser de moi. Je t’ai appelé plusieurs fois, ma voix de plus en plus forte raisonnait en moi. J’ai été soulagée lorsque j’ai senti tes lèvres contre les miennes pour un beaucoup trop bref baiser. Mais cela m’a calmée, je me suis rendue compte que je délirais. Bien entendu que tu ne vas pas me laisser comme cela ! Tu es surement en train de te régaler de mon corps nu et offert, peut-être même t’es-tu masturbé plusieurs fois en m’observant dans cet état. Toi aussi cette attente doit te faire fantasmer, mais ce qui n’est pas juste, c’est que tu peux en profiter, toi…

Car c’est bien cela qui est en train d’envahir ma tête : après la panique, des images de plus en plus pornographiques. C’est là que je me rends compte de la puissance sexuelle transmise par mon masque et mes liens : ne pouvant rien faire d’autre, même pas écouter les bruits aux alentours ou observer mon univers familier, je ne peux que faire courir mon imagination. Et celle-ci est allée dans des chemins où je n’aurais jamais imaginé me rendre. Des images ont défilé en moi, qui en d’autres circonstances m’auraient remplie de honte. Mais là non, cela fait… Combien au fait ? Une heure, plus ? Moins ? Comment puis-je le savoir ? Je n’ai aucun repère, et les minutes passent tellement lentement lorsque l’on ne peut que penser ! Bref cela fait bien trop longtemps que mon désir me brûle le ventre pour devoir me formaliser par des fantasmes.

Alors je laisse venir dans mon esprit ce que j’aurais habituellement tenté de repousser de toutes mes f o r c e s. D’abord je m’imagine offerte, comme je le suis maintenant, mais pas à toi, à un inconnu qui manie un sexe énorme en moi. Ce membre surdimensionné masse mon vagin dilaté et gluant de mouille, me défonce et me laisse béante pour que tu puisses entrer complètement ta main en moi. Tu le fais brutalement, mon extase à ce moment-là est tout aussi brutale, je m’évanouis de jouissance.

Lorsque je me réveille, je suis toujours attachée, mais ailleurs, différemment, avec d’autres hommes (bien pratique, les fantasmes, pas de contraintes temporelles ni géographiques). Le nombre d’hommes m’impressionne, tous ont le sexe dressé, il m’enfilent un par un, v i o l emment, pour rapidement jouir dans mon vagin sans aucun égard pour moi. Pourtant j’ai des orgasmes à répétition, j’en veux toujours plus, et finalement tous ces hommes déclarent forfaits devant mon appétit de phallus.

Clic-clac, autre changement de contexte, autre lieu. Je suis dans la rue, dans une tenue… de pute, il n’y a pas d’autre mot ! Je vois qu’un voyou me suit, se rapproche de plus en plus de moi. Je presse le pas, mais la distance qui nous sépare se réduit inéluctablement. Je me mets à courir, mais rien n’y fait, le type me rattr a p e . Sans un mot, brutalement, il me coince contre le capot d’une voiture, et me v i o l e en déchirant ma culotte avec sa queue de taureau.

Alors que dans ma tête un délinquant sexuel me f o r c e à grand coups de hanches, je sens que tu t’installes sur moi, tu es complètement nu, comme moi. Enfin non, tu es encore plus nu que moi, puisque tu n’a pas de bracelets en cuir à chacun de tes membres… Je reviens immédiatement à la réalité, ne me concentre que sur ton corps contre le mien. Je cherche ta bouche, ne la trouve pas, je te réclame un baiser, mais tu n’en fais qu’à ta tête. Caresse-moi au moins ! J’ai tellement attendu tes mains sur ma peau, mes seins sont à toi, mes cuisses, mon cou, vas-y, gave-toi de toutes ces zones que tu adores ! Mais non, tu restes là, le gland à l’entrée de mon vagin, je ne sens plus ton torse contre ma poitrine, tu dois te tenir sur tes bras de part et d’autre de moi.

Je comprends que tu veux me faire attendre davantage encore, mais d’une façon encore plus insupportable, ton sexe au bord de mon antre qui ruisselle de mouille pour mieux t’accueillir. Si tu m’avais laissée un peu plus de mou, je me serais empalée sur ta queue tellement je n’en peux plus. Aller ! Je t’en supplie, prends-moi… Mais comment peux-tu avoir autant de maîtrise de toi ? Comment peux-tu avoir le sexe dressé contre le mien sans donner le moindre coup de hanche pour finalement me remplir ?

J’essaye de garder la maîtrise de mon corps, de réguler mon souffle qui s’emballe. J’y parviens un temps, mais tous mes sens qui n’ont pas été inhibés par tes soins restent en alerte. Le goût pour celui de tes lèvres, le toucher pour profiter de tes caresses, l’odorat pour déceler l’odeur de ton excitation que tu ne peux masquer, le sens du plaisir sexuel qui n’attend que ta queue au fond de mon vagin. Mais tu restes ainsi, et mes sens ne peuvent que rester sur leur faim de sensations.

Cette fois-ci, je ne maîtrise plus rien du tout, mon esprit est en plein délire pornographique, mon corps te désire à m’en faire mal, je ne peux m’empêcher de tirer sur mes liens de plus en plus fort. Heureusement, quelques minutes plus tard, tu viens en moi d’un coup de hanche extrêmement brutal, qui m’aurait défoncée si je n’étais pas autant excitée. Mais là, c’est vraiment un plaisir inégalable de sentir ton sexe aller et venir en moi rapidement ! Tu me fais l’amour… Non, tu me baises comme une chienne ! Mais je l’ai tellement désirée, ta queue, que je n’aurais pas pu apprécier davantage de tendresse !

Tu me baises puissamment, en ne prenant pas la peine de me toucher, de m’embrasser. Je sais que tu m’aimes, que tu réalises seulement un fantasme qui est aussi le mien, donc je ne me formalise pas du peu d’attention à mon égard. En plus, ça me fait tellement de bien ! Je n’ai jamais eu autant de plaisir pendant la pénétration, et cela monte encore ! Qu’est-ce que tu es endurant en plus ! Mon corps semble possédé, je ne peux m’empêcher de tirer brutalement sur mes jambes et mes bras, ce qui doit d’ailleurs faire tinter mes chaînes.

Qu’est-ce que j’aimerais les entendre ! Qu’est-ce que j’aimerais me voir enchaînée ! Mais je ne peux que m’imaginer le son de mes liens, je ne peux que me représenter écartelée. Et c’est encore plus excitant ! Car je peux ainsi me voir par tes yeux, ou par une vue encore plus externe, je peux nous représenter en train de baiser comme un pervers le verrait avec des jumelles. Mon cerveau est saturé de pensées, de sensations, les coups de ta queue contre mon col m’envoient des décharges de plaisir qui me font un peu plus défaillir encore. Cette fois, c’est assez, je craque, je pars. Je ne suis plus là avec toi, je suis très loin, le temps s’est arrêté, tout devient infini.

Mais l’infini est ponctuel, Dirac le sait mieux que personne. Alors je reviens à nous, je te sens éjaculer férocement au fond de mon vagin, et nous redescendons ensemble sur le toboggan de la jouissance. Tu t’es effondré sur moi, nous sommes tous les deux dans un état semi-conscient. Je te prendrais bien dans mes bras, mais je ne peux toujours pas, je reste dépendante de toi, même après cet intense plaisir que l’on a partagé. Enfin ! ai-je envie de dire.

Je sens que tu bouges un peu sur moi, tu dois te sortir de ta torpeur comme je suis en train de le faire. Tu me tiens par la nuque, m’embrasse passionnément, longuement. Tu te places à mes côtés, contre moi, une cuisse sur les miennes. Tu m’enlèves le masque, la lumière m’éblouit, mais enfin j’entends ces mots qui m’ont manqué pendant des heures. Des heures ? Je te demande combien de temps a duré notre jeu. Trois heures et demie ! Je n’en reviens pas d’avoir pu attendre autant ! Mais je repense à toutes ces images qui ont circulé dans ma tête pendant ce temps, j’ai même fantasmé sur un v i o l !

C’est là que le dégout de moi-même vient gâcher le bien-être qui m’a envahie. Qu’est-ce qui m’a pris de penser à cette horrible scène où je me faisais f o r c e r… Je t’ordonne de me détacher, tu te rends compte que cela ne m’amuse plus du tout, alors tu t’empresses de le faire. Quelques minutes plus tard, tu as tout fait disparaître de ma vue, tu me prends dans tes bras, me réconforte par de douces caresses.

— Qu’est-ce qui se passe, ma chérie, me demandes-tu tendrement, tu n’as pas l’air bien ?

— Pendant que j’étais attachée, j’ai pensé à certaines choses…

— C’est normal ! C’était le but, et c’est ce qui t’a donné tout ce plaisir, non ?

— Oui c’est vrai, mais j’ai pensé à des choses horribles…

— Cela te soulagerait de me les dire ?

— Je n’ai rien à te cacher de toute façon, je ne veux rien garder pour moi, surtout des trucs comme ça !

— Alors, vas-y, dis-moi ma chérie.

— J’ai pensé que… je me faisais v i o l er… révélé-je rapidement, en me dérobant à ton regard.

— Tu sais, c’est un fantasme courant chez les femmes, il paraît.

— Mais c’est horrible, jamais je ne voudrais que l’on me v i o l e !

— Les fantasmes ne sont pas tous fait pour être réalisés mon amour. Tout le monde a des pensées glauques qui ressurgissent à certains moments, le cerveau est tellement complexe que la personne peut en tirer une satisfaction.

— Toi aussi, tu as ce genre de fantasme ?

— Oui, bien sûr…

— Tu pourrais m’en dire un ?

— Si tu veux… Par exemple, je m’imagine en train de te fouetter jusqu’au s a n g , mais jamais je ne voudrais te faire du mal dans la réalité !

TomaN7

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